Pourquoi un sport cycliste mondialisé est nécessaire pour l’avenir ?
Le Tour de France 2020, la plus grande course du monde, sera représenté par le continent asiatique par 2 coureurs. Un continent où l’on peut s’attendre à la plus forte croissance économique dans les années à venir.
Le continent africain, dont la population est très jeune et qui compte de nombreux pays aux parcours fous où le cyclisme est de loin le sport le plus populaire, comme l’Érythrée, le Rwanda, l’Éthiopie, etc. était représenté par…….. 2 cavaliers.
L’Asie et l’Afrique sont toutes deux très intéressantes pour l’avenir du cyclisme, à savoir l’augmentation possible de grands sponsors potentiels en Asie et l’augmentation d’un grand public cycliste en Afrique.
L’Asie, où des pays comme la Chine verront le nombre de multinationales continuer à augmenter, où l’on peut trouver des sponsors potentiels pour l’avenir.
L’Afrique, où la population jeune aura de plus en plus l’occasion, en voyant le revenu disponible augmenter, de suivre les courses cyclistes via les smartphones et autres multimédias.
Il sera donc important à l’avenir de former des coureurs et de leur donner la possibilité d’atteindre le niveau des équipes du tour du monde.
Alors que le sport s’est montré solidaire dans le monde entier du mouvement Black Lives Matter l’été dernier, on ne peut qu’espérer que cela donnera un coup de pouce pour donner une chance aux jeunes talents africains.
Comment se fait-il que des pays où le cyclisme est à l’honneur, comme le Rwanda, l’Érythrée, etc., ne parviennent pas à faire accéder des coureurs à un statut professionnel avec au moins une équipe continentale ?
Ceci pour les hommes et les femmes.
À mon avis, cela ne peut être attribué à une personne ou une institution spécifique.
Des institutions comme l’UCI font même de grands efforts pour rendre le cyclisme plus international. Ils veulent attribuer le championnat du monde à un pays africain en 2025, actuellement c’est toujours entre le Maroc et le Rwanda.
Tout d’abord, il y a trop peu de structures dans les pays africains pour former les jeunes au niveau des clubs, à quelques exceptions près comme le Rwanda.
D’autre part, il y a trop peu de courses sur le continent africain et le nombre de participants est trop faible, faute de matériel suffisant (vélos).
Si l’on ne peut participer qu’à 5 courses par an dans les catégories de jeunes sans être confronté à un manque de compétition, l’écart avec les jeunes coureurs européens est si important qu’il est généralement impossible de le combler.
Notre jeunesse européenne s’entraîne de plus en plus professionnellement avec des wattmètres et fait de plus en plus appel à des nutritionnistes.
Et malgré le fait que le cyclisme soit immensément populaire dans certains pays africains, la plupart des fédérations de cyclisme de ces pays ne soutiennent pas ce sport.
Un autre problème est que les sponsors des équipes cyclistes (équipes continentales, pro et du tour du monde) ne sont pas des entreprises dont le marché est mondial, comme c’est le cas dans le football avec des sociétés de sponsoring comme Visa, Ford, Cocacola et autres.
Pour offrir un défi et une chance aux athlètes talentueux, à leurs familles et à leurs proches, pour que la diversité du cyclisme en tant que sport mondial perdure et que ce beau sport ne rate pas l’avenir, Exotic Cycling Projects veut poursuivre son engagement.
Kris Spiesschaert